IdentifiantMot de passe
Loading...
Mot de passe oublié ?Je m'inscris ! (gratuit)

Cours pour apprendre les bases de l'algorithmique

Un algorithme est une procédure de calcul bien définie qui prend en entrée un ensemble de valeurs et qui délivre en sortie un ensemble de valeurs.

Le but de ce cours est de vous apprendre les bases de l'algorithmique.

Article lu   fois.

L'auteur

Liens sociaux

Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

I. Introduction

I-A. Notion d'algorithme

Définition 1.1. Un algorithme est une procédure de calcul bien définie qui prend en entrée un ensemble de valeurs et qui délivre en sortie un ensemble de valeurs.

Exemple 1.1

Problème : Trier une suite de nombres entiers dans l'ordre croissant.

Entrée : Suite de n nombres entiers kitxmlcodeinlinelatexdvp\left ( a_{1}, a_{2}...a_{n} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp

Sortie : Une permutation de la suite donnée en entrée kitxmlcodeinlinelatexdvp\left ( a'_{1}, a'_{2}...a'_{n} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp telle que kitxmlcodeinlinelatexdvpa'_{1}\leq a'_{2}\leq ...\leq a'_{n}finkitxmlcodeinlinelatexdvp. À partir de la suite (6,9,2,4), un algorithme de tri fournira le résultat (2,4,6,9).

Définition 1.2. Une valeur particulière de l'ensemble des valeurs données en entrée est appelée instance du problème.

Exemple 1.1 (suite)

La valeur (6,9,2,4) est une instance du problème.

Définition 1.3. Un algorithme est correct, si pour toute instance du problème il se termine et produit une sortie correcte.

Les algorithmes peuvent être spécifiés en langage humain ou tout langage informatique. Dans ce qui suit, nous utiliserons un langage proche du langage naturel. Nous donnerons une implémentation en Python (voir cours MISMI MIS 102).

Définition 1.4. Une heuristique est une procédure de calcul correcte pour certaines instances du problème (c'est-à-dire se termine ou produit une sortie correcte).

Ce cours n'aborde pas les heuristiques.

Pour qu'un algorithme puisse être décrit et s'effectue, les données d'entrées doivent être organisées.

Définition 1.5. Une structure de données est un moyen de stocker et d'organiser des données pour faciliter leur stockage, leur utilisation et leur modification.

De nombreux problèmes nécessitent des algorithmes :

  • bio-informatique ;
  • moteur de recherche sur Internet ;
  • commerce électronique ;
  • affectation de tâches.

Définition 1.6. L'efficacité d'un algorithme est mesurée par son coût (complexité) en temps et en mémoire.

Un problème NP-complet est un problème pour lequel on ne connaît pas d'algorithme correct efficace, c'est-à-dire réalisable en temps et en mémoire. Le problème le plus célèbre est le problème du voyageur de commerce. L'ensemble des problèmes NP-complets ont les propriétés suivantes :

  • si on trouve un algorithme efficace pour un problème NP complet alors il existe des algorithmes efficaces pour tous ;
  • personne n'a jamais trouvé un algorithme efficace pour un problème NP-complet ;
  • personne n'a jamais prouvé qu'il ne peut pas exister d'algorithme efficace pour un problème NP-complet particulier.

I-B. Notion de complexité

L'efficacité d'un algorithme est fondamentale pour résoudre effectivement des problèmes.

Exemple1.2.

Supposons que l'on dispose de deux ordinateurs. L'ordinateur A est capable d'effectuer 109 instructions par seconde. L'ordinateur B est capable d'effectuer 107 instructions par seconde. Considérons un même problème (de tri par exemple) dont la taille des données d'entrées est n. Pour l'ordinateur A, on utilise un algorithme qui réalise 2n2 instructions. Pour l'ordinateur B, on utilise un algorithme qui réalise 50nlog(n) instructions. Pour traiter une entrée de taille 106 : l'ordinateur A prendra 2000 s et l'ordinateur B prendra 100 s. Ainsi même si la machine B est médiocre, elle résoudra le problème 20 fois plus vite que l'ordinateur A.

Définition 1.1. La complexité d'un algorithme est

  • en temps, le nombre d'opérations élémentaires effectuées pour traiter une donnée de taille n,
  • en mémoire, l'espace mémoire nécessaire pour traiter une donnée de taille n.

Dans ce cours, nous considérerons que la complexité des instructions élémentaires les plus courantes sur un ordinateur ont un temps d'exécution que l'on considérera dans ce cours comme constant égal à 1. Les instructions élémentaires sont : addition, multiplication, modulo et partie entière, affectation, instruction de contrôle.
Ce qui intéresse fondamentalement l'algorithmique, c'est l'ordre de grandeur (au voisinage de l'infini) de la fonction qui exprime le nombre d'instructions. Les courbes de références sont ici.

I-C. Langage de description d'algorithmes

Il est nécessaire de disposer d'un langage qui soit non lié à l'implémentation. Ceci permet une description plus précise des structures de données ainsi qu'une rédaction de l'algorithme plus souple et plus « lisible ». Le langage EXALGO est un exemple de ce qui peut être utilisé et qui sera utilisé dans ce cours. Il est composé de chaînes de caractères alphanumériques, de signes opératoires (+, -, *, /, <, <=, >=, >, <>, ==, =, ou, non, et), de mot-clés réservés, et de signes de ponctuation : ''=, ;, (, ), début, fin, //. Les balises début et fin peuvent être remplacées par { et }.

Python n'utilise pas de marqueurs de fin. Le caractère est le marqueur de début et quand l'indentation cesse Python considère que c'est un marqueur de fin.

II. Codage et structures de contrôle

II-A. Définitions

Définition 2.1. Un type abstrait est un triplet composé :

  • d'un nom ;
  • d'un ensemble de valeurs ;
  • d'un ensemble d'opérations définies sur ces valeurs.

Les types abstraits de base de l'algorithmique sont :

entier, caractère, booléen, réel

que l'on écrit respectivement en EXALGO

entier, car, booléen, réel

Définition 2.2. Une variable est un triplet composé

  • d'un type (déjà défini) ;
  • d'un nom (a priori toute chaîne alphanumérique) ;
  • d'une valeur.

On écrit en EXALGO

 
Sélectionnez
var NomDeVariable : Type;

Type est à prendre pour l'instant dans l'ensemble {entier,car,booléen,réel}

Définition 2.3. Les Expressions sont constituées à l'aide de variables déjà déclarées, de valeurs, de parenthèses et d'opérateurs du (des) type(s) des variables concernées.

Définition 2.4. L'affectation est l'instruction qui permet de stocker une valeur dans une variable.

On écrit :

 
Sélectionnez
NomDeVariable=ExressionDuTypeDeLaVariable;

Toute variable doit être déclarée et recevoir une valeur initiale.

II-B. Types de base

II-B-1. Booléens

Une variable de type booléen prend comme valeur VRAI ou FAUX. Les opérations usuelles sont ET, OU et NON qui sont données dans les tables qui suivent.
Image non disponible

Image non disponible

Image non disponible

II-B-2. Entiers

Une variable de type entier peut prendre comme valeur l'ensemble des nombres entiers signés. Les opérations associées sont les opérations usuelles +,-,*,/.

II-B-3. Réels

Une variable de type réel peut prendre comme valeur l'ensemble des nombres réels. Les opérations associées sont les opérations usuelles +,-,*,/.

II-B-4. Caractères

Une variable de type car peut prendre comme valeur l'ensemble des caractères imprimables. On notera les valeurs entre guillemets. On considère souvent que les caractères sont ordonnés dans l'ordre alphabétique.

II-B-5. Attention

Les valeurs

  • « 1 » qui est un caractère,
  • 1 qui est un entier,
  • 1. qui est un réel

sont différentes et ne seront pas codées de la même manière dans la mémoire de la machine.

II-B-6. Comparaison

Les opérateurs <, ≤, ==, !=, >, ≥ permettent de comparer les valeurs de type entier, réel et caractère. Le résultat de cette comparaison est une valeur booléenne.

II-C. Structures de contrôle

Il y a trois structures principales de contrôle qui permettent de construire des algorithmes.

  • Bloc d'instructions
 
Sélectionnez
        début
            instruction1
            instruction2
            .............
        fin
  • Alternative

    • Alternative simple (traduction Python) :

       
      Sélectionnez
          si ExpressionBooléenne alors
              BlocInstructions1
          sinon
              BlocInstructions2
          finsi;
    • Alternative multiple (traduction Python) :

       
      Sélectionnez
           selon que
             cas  cas1  : BlocInstructions1
             cas  cas2  : BlocInstructions2
                .............
             autrement  :  BlocInstruction
           finselonque
  • Répétition
    L'instruction exit permet d'arrêter la répétition.

    • le bloc d'instructions peut ne pas être exécuté (traduction Python) :

       
      Sélectionnez
          tant queExpressionBooléenne faire 
              BlocInstructions
          fintantque;
    • le bloc d'instructions peut ne pas être exécuté et il y a une variable indicatrice (traduction Python) :

       
      Sélectionnez
          pour VariableIndicatrice  
            allant de  ValeurInitiale à ValeurFinale 
            par pas de ValeurPas faire
                BlocInstructions
          finpour;
    • le bloc d'instructions est exécuté au moins une fois (ne se traduit pas directement en Python)
 
Sélectionnez
    répéter
        BlocInstructions
    jusqu'à ExpressionBooléenne finrépéter;

II-D. Fonctions

Une fonction est une section d'algorithme qui a un objectif bien défini et un nom. En général, elle communique avec l'extérieur par le biais de paramètres typés. Elle possède des variables locales qui ne sont pas visibles à l'extérieur de la fonction. Ces variables peuvent être des fonctions. Une fonction retourne une valeur par l'instruction simple retourne(Expression). L'expression peut être :

  • vide, tout s'est bien passé, mais il n'y a pas de résultat à retourner : retourne() ;
  • sans résultat, il est impossible de retourner un résultat suite à un cas de figure de l'instance : retourne(NUL).

II-D-1. Syntaxe

  • Écriture de la fonction :
 
Sélectionnez
  fonction NomDeFonction (ListeParamètres) :TypeRésultat;
    //déclarations des variables ou fonctions locales autres que les paramètres 
    début
      // partie instruction qui contient l'appel à retourne
    fin
  finFonction
  • liste des paramètres
    Les paramètres sont passés :

    • par référence ref, on écrit :
      ref ListeVariableNomDeType
      la fonction travaille directement dans la variable passée en paramètre ;
    • par valeur val, on écrit :
      val ListeVariable:NomDeType
      la fonction travaille sur une copie de la variable passée en paramètre.

Le type du résultat est vide si la fonction ne renvoie pas de résultat.

II-D-2. Utilisation

Une fonction s'utilise en écrivant :

NomDeFonction ( ListeInstanceParamètres )

  • dans le calcul d'une expression, si la fonction retourne une valeur,
  • comme une instruction simple, si elle ne retourne pas de valeur.

II-D-3. Exemple

 
Sélectionnez
fonction exemple(val n :entier;ref m : entier) :vide;
  début
    n=5;
    m=7;
  fin
finFonction

Supposons que l'on ait la séquence suivante :

 
Sélectionnez
var p,q :entier;
début
  p=1;
  q=2;
  exemple(p,q);
fin

Après exécution p contiendra 1 et q contiendra 7 (Animation ici).

III. Structures de données

III-A. Définition

Définition 3.1. Une séquence sur un ensemble E est une suite d'éléments (e1,e2,…en) d'éléments de E.

Une séquence peut contenir des éléments identiques de l'ensemble E.

Exemple 3.1
(3,5,8,2,12,6) est une séquence d'éléments de N, ensemble des entiers naturels.
(« a »,« z »,« T »,« A »,« a ») est une séquence sur l'ensemble des caractères imprimables(char).

Il existe plusieurs variantes de séquences suivant les opérations de manipulation autorisées : accès par l'indice de l'élément ou non, accès à la fin de la séquence ou non…
On utilisera en général des noms particuliers dépendant des caractéristiques de la séquence.

Exemple 3.2
Un vecteur peut être défini par une séquence dans laquelle l'accès aux éléments se fait par son indice et la taille de la séquence dépend de l'espace dans lequel on se trouve. On dit aussi qu'on a un accès direct à l'élément. Dans la plupart des langages de programmation, le vecteur existe sous le nom d'array.

Exemple 3.3
Soit la procédure calculant la factorielle

 
Sélectionnez
fonction fac(val n :entier) :entier;
  begin
  if n<=1 alors 
    retourner(1)
  sinon
    retourner(n*fac(n-1))
  finsi
finfonction

Programme Python

La séquence des valeurs de n au cours des appels récursifs doit être mémorisée. Supposons l'appel fac(4) alors

  • il y aura appel de fac(3), la mémorisation de n se fera par la séquence L=(4) ;
  • il y aura appel de fac(2), la mémorisation de n se fera par la séquence L=(3,4) ;
  • il y aura appel de fac(1), la mémorisation de n se fera par la séquence L=(2,3,4) ;
  • après exécution de fac(1), et la valeur est supprimée en tête de séquence L=(3,4) ;
  • après exécution de fac(2), n prend pour valeur la tête de la séquence et la valeur est supprimée en tête de séquence L=(4) ;
  • après exécution de fac(3), n prend pour valeur la tête de la séquence et la valeur est supprimée en tête de séquence L=().

III-B. Structure

Soit kitxmlcodeinlinelatexdvpF_{1}, F_{2}, ..., F_{n}finkitxmlcodeinlinelatexdvp des ensembles.

Définition 3.2. Une structure sur kitxmlcodeinlinelatexdvpF_{1}\times F_{2}\times ...\times F_{n}finkitxmlcodeinlinelatexdvp est une séquence kitxmlcodeinlinelatexdvp\left ( f_{1}, f_{2}, ...,f_{k} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp telle que

kitxmlcodelatexdvp\forall i\in \left [ 1..k \right ],f_{i}\in F_{i}finkitxmlcodelatexdvp

Les structures sont des cas particuliers de séquences. En algorithmique, chaque ensemble Fi peut être un type de base ou une structure. Ce mécanisme permet de définir de nouveaux types plus complexes que les types de base.
En EXALGO, on écrit

 
Sélectionnez
nom_du_type=structure
              nom_champs_1 :type1;
              nom_champs_2 :type2;
              .......
              nom_champs_k :typek;
            finstructure

Ceci signifie que lorsqu'une variable est déclarée de ce type, elle référence k variables en même temps. Soit V une variable dont le type est une structure, on désigne un des champs par V. suivi du nom du champ.

Exemple 3.4
Une date de naissance est un exemple de structure. On peut écrire :

 
Sélectionnez
dateDeNaissance=structure
                  jourDeNaissance :entier;
                  moisDeNaissance :entier;
                  annéeDeNaissance :entier;
                finstructure

On peut définir une structure composée du sexe et de la date de naissance :

 
Sélectionnez
individu=structure
           sexe :booléen
           date :dateDeNaissance;
         finstructure.
Soit la déclaration 
var I :individu

alors I.sexe sera un booléen et I.date.jourDeNaissance sera un entier.
Ainsi les instructions suivantes ont un sens :

 
Sélectionnez
I.date.jour=12;
I.sexe=false;

III-C. Table d'association à clé unique

Définition 3.3 Soit F un ensemble. Une table d'association à clé unique est une séquence d'éléments de NxF (N est l'ensemble des entiers naturels), kitxmlcodeinlinelatexdvp\left ( \left ( c_{1}, f_{1}\right ),\left ( c_{2}, f_{2}\right ),...,\left ( c_{k}, f_{k}\right ) \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp telle que :

kitxmlcodelatexdvp\forall i,j \in \left [ 1..k \right ],i\neq j,c_{i}\neq cfinkitxmlcodelatexdvp

Les tables d'association sont un cas particulier de séquences d'éléments structurés. La structure se décrit en EXALGO

 
Sélectionnez
association=structure
          cle :entier;
          valeur :type_prédéfini;
finstructure

Exemple 3.5
Lors de l'activation du compte électronique, l'étudiant de l'Université Bordeaux 1 fournit un numéro INE qui sera associé à un mot de passe. On a donc quelque part dans le système de gestion des comptes une table d'association à index unique dont l'élément de séquence est :

 
Sélectionnez
Etudiant=structure
           INE :entier;
           motDePasse :typeMotDePasse;
finstructure

IV. Complexité

IV-A. Définitions

Définition 4.1. (Notation de Landau). On dit que kitxmlcodeinlinelatexdvpf=O\left ( g \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp s'il existe deux nombres réels k,a > 0 tels que pour tout x>a, |f(x)|≤k|g(x)|.

Exemple 4.1.
Si le nombre d'instructions est égal à kitxmlcodeinlinelatexdvpf\left ( n \right )= a n^{2}+bn+cfinkitxmlcodeinlinelatexdvp avec a,b,c des constantes réelles, alors kitxmlcodeinlinelatexdvpf\left ( n \right )= O\left ( n^{2} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

Les figures permettent de comparer les fonctions usuelles utilisées pour décrire la complexité d'un algorithme en fonction de la taille n des données d'entrées. Parmi les fonctions usuelles, le log à base 2 de kitxmlcodeinlinelatexdvpn\left ( log_{2} \left ( n \right )\right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp joue un rôle important.

Pour un algorithme A, notons kitxmlcodeinlinelatexdvpC_{A}\left ( D \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp, le coût de l'algorithme A pour une instance D.

Définition 4.2. On définit les trois complexités suivantes :

  • complexité dans le pire des cas :
kitxmlcodelatexdvpC^{>} _{A}\left ( n \right )=max\left \{ C_{A} \right \left ( d \right ),d\ donnée\ de\ taille\ n\}finkitxmlcodelatexdvp
  • complexité dans le meilleur des cas :
kitxmlcodelatexdvpC^{<} _{A}\left ( n \right )=mini \left \{ C_{A} \right \left ( d \right ),d\ donnée\ de\ taille\ n\}finkitxmlcodelatexdvp
  • complexité en moyenne :
kitxmlcodelatexdvpC_{A}\left ( n \right )= \sum_{d\ instance\ de\ A} Pr\left ( d \right )C_{A}\left ( d \right )finkitxmlcodelatexdvp


où Pr(d) est la probabilité d'avoir en entrée une instance d parmi toutes les données de taille n.

Soit Dn l'ensemble des instances de taille n. Si toutes les instances sont équiprobables, on a

kitxmlcodelatexdvpC_{A}\left ( n \right )= \frac{1}{\left | D_{n} \right |} \sum_{d\ instance\ de\ A}C_{A}\left ( d \right )finkitxmlcodelatexdvp

Parfois, il est nécessaire d'étudier la complexité en mémoire lorsque l'algorithme requiert de la mémoire supplémentaire (donnée auxiliaire de même taille que l'instance en entrée par exemple).

IV-B. Structures de contrôle

Les algorithmes font intervenir les opérations élémentaires suivantes :

  • opérations élémentaires +, -, *, / ;
  • test d'expression booléenne ;
  • appel de fonctions.

    Les complexités en temps des structures sont données ci-dessous :

  • bloc d'instructions : somme des coûts des instructions ;

  • Alternative

    • Alternative simple : un test,
    • Alternative multiple :

      • complexité minimum : un test ,
      • complexité maximum : nombre de cas possible-1 ;
  • Répétition
    Soit kitxmlcodeinlinelatexdvpB_{T}\left ( n \right )\left ( resp. B_{O}\left ( n \right ) \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp la complexité en nombre de tests (resp. d'opérations élémentaires) de la suite d'instructions à itérer, et k le nombre de fois où l'itération s'effectue alors la complexité sera de :

    • kitxmlcodeinlinelatexdvpk B_{T}\left ( n \right )+1finkitxmlcodeinlinelatexdvp pour le nombre de tests
    • kitxmlcodeinlinelatexdvpk B_{O}\left ( n \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp pour le nombre d'opérations du « tant que » et du « répéter »
    • kitxmlcodeinlinelatexdvpk \left (B_{O}\left ( n \right ) +1\right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp pour le nombre d'opérations du « pour ».

IV-C. Exemples

IV-C-1. Somme des N premiers entiers

 
Sélectionnez
fonction suite(val n :entier) :entier;
  var i,s :entier;
  début
    s=0;
    pour i allant de 1 à n faire
      s=s+i;
    finpour;
    retourner(s)
  fin
finfonction;

Source Python
On a :

kitxmlcodelatexdvpC_{suite}^{>}\left ( n \right )=C_{suite}^{<}\left ( n \right )=C_{suite}\left ( n \right )=O\left ( n \right )finkitxmlcodelatexdvp

IV-C-2. Apparition d'une pile dans une suite de n lancers d'une pièce

Entrée : un entier n
Sortie : vrai si on rencontre une pile, faux sinon.
La fonction suivante retourne vrai lorsque l'un des lancers est égal à 6 et false sinon.

 
Sélectionnez
fonction jeuDePile(val n :integer) :booléen;
  var i : entier;
  début
    pour i allant de 1 à n faire
      f=résultat_lancer_pièce()
      si (f==pile) alors
        retourner(VRAI)
      finsi
    finpour
    retourner(faux)
  fin
finFonction

Source Python

  • kitxmlcodeinlinelatexdvpC_{suite}^{>}\left ( n \right )=O\left ( n \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp (On ne tire jamais de pile)
  • kitxmlcodeinlinelatexdvpC_{pile}^{<}\left ( n \right )=O\left ( 1 \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp (On tire une pile le premier coup)
  • Les faces du dé apparaissent de manière équiprobable et les tirages sont indépendants. On peut montrer que le coût moyen de l'algorithme est kitxmlcodeinlinelatexdvpC_{pile}\left ( n \right )=O\left ( 1 \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

V. Tableaux

V-A. Définition

Définition 5.1. Un tableau est une table d'association à clé unique telle que :

  • le nombre d'éléments de la table (dimension ou taille) est constant ;
  • l'accès aux éléments s'effectue directement par la clé ;
  • les valeurs minimum et maximum des clés sont des constantes.

On écrit en EXALGO :

 
Sélectionnez
nom_tableau=tableau[min_indice..max_indice] de type_predefini;

ce qui signifie que :

  • les éléments ont pour type le type_prédéfini ;
  • les indices des éléments vont de min_indice à max_indice, avec min_indice<max_indice.

La taille du tableau est donc max_indice-min_indice+1.
Pour accéder à un élément d'un tableau T d'indice I, on écrit T[I]. La complexité de l'accès à un élément du tableau est O(1).

Soit min_indice<i<j<max_indice, notera T[i..j] la séquence des éléments de T (T[i],T[i+1],…,T[j]).

Beaucoup d'algorithmes peuvent être décrits sans préciser un type particulier. Dans ce cas, on écrira à la place de type_prédéfini le mot élément et on précisera les valeurs possibles pour élément.

Exemple 5.1.
Soit deux tableaux :

  • TC=tableau[1..10]de car ;
  • TE=tableau[1..10]d'entiers.

L'algorithme qui permet de trier TC et TE est le même. Seul diffère le type de l'élément manipulé. On écrira dans ce cas un algorithme sur un tableau

T=tableau[1..10]d'éléments ;

et on précisera que élément est dans {car,entier}.

V-B. Primitives

Les paramètres tableaux doivent, sauf raison majeure, être passés en paramètre par référence afin d'éviter la recopie.

V-B-1. Initialisation d'un tableau

 
Sélectionnez
fonction init(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'éléments;
              val valeurInitiale :élément) :vide;
  var i :entier;
  début
    pour i allant de min_indice à max_indice faire
      T[i]= valeurInitiale
    finpour
  fin
finfonction

Complexité : O(n).

V-B-2. Taille d'un tableau

 
Sélectionnez
fonction taille(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'éléments) :entier;
  début
    retourner(max_indice-min_indice+1)
  fin
finfonction

Complexité : O(1).

V-B-3. Échange d'éléments

 
Sélectionnez
fonction echange(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'éléments;
                 val indice1,indice2 : entier) :vide;
  var e :élément;
  début
    e=T[indice1];
    T[indice1]=T[indice2];
    T[indice2]=e;
  fin
finfonction

Complexité : O(1).

V-B-4. Copie de tableau

 
Sélectionnez
fonction copie(ref T1,T2 :tableau[min_indice..max_indice] d'élément;
               val indiceT1_1,indiceT1_2,indiceT2 : entier) :booleen; 
  var i :entier;
  début
    si indiceT2+indiceT1_2-indiceT1_1>max_indice alors
      retourner(faux)
    sinon       
      pour i allant de indiceT1_1 à indiceT1_2 faire
        T2[indiceT2]=T1[i];
        indiceT2=indiceT2+1;
      finpour
      retourner(vrai)
  fin
finfonction

Complexité

  • minimum : O(1)
  • maximum : O(n)

Source Python

V-C. Quelques exemples d'algorithmes

V-C-1. Somme des éléments d'un tableau d'entiers

 
Sélectionnez
fonction somme(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'entiers) :entier;
  var s,i :entier;
  début
    s=0;
    pour i allant de min_indice à max_indice faire
      s=s+T[i]
    finpour
    retourner(s)
  fin

Complexité : O(n)

V-C-2. Recherche d'un élément

Propriété 5.2. Soit i,j deux entiers, i<=j. Soit T un tableau d'éléments d'indice variant entre i et j. Pour tout élément e, appartenant au tableau T, on a :

T[i]=e ou e est dans T[i+1..j]

 
Sélectionnez
fonction cherche(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'éléments;val e :élément) :entier;
  var i :entier;
  début
    pour i allant de min_indice à max_indice faire
      si T[i]==e alors
        retourner(i)
    finpour
    retourner()
  fin
finfonction

Complexité

  • minimum : O(1)
  • maximum : O(n)

Source Python

V-C-3. Recherche de l'indice du premier élément minimum

On suppose que le tableau contient des éléments comparables (l'ensemble des éléments est muni d'une relation d'ordre). Choisissons ici, pour simplifier les notations, des entiers.

Propriété 5.3.. Soit i,j deux entiers, i<=j. Soit T un tableau d'entiers d'indice variant entre i et j. Soit m l'élément minimum du tableau, on a :

T[i]=m ou m est dans T[i+1..j]

 
Sélectionnez
fonction minimum(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'entier) :entier;
  var i,sauv :entier;
  début
  sauv=min_indice;
  pour i allant de min_indice+1 à max_indice faire
    si T[i]<T[sauv] alors
      sauv=i
    finsi
  finpour
  retourner(sauv)
finfonction

Complexité : O(n)

V-D. Matrices

V-D-1. Déclaration

Une matrice M de dimension nxm est un tableau de dimension n dont chaque élément est un tableau de dimension m. On peut donc déclarer la matrice sous la forme suivante :

 
Sélectionnez
var M :tableau[1..n]de tableau [1..m] d'éléments;

V-D-2. Initialisation

 
Sélectionnez
fonction initMatrice(ref M :tableau[1..n] de tableau [1..m]  d'éléments;
              val valeurInitiale :élément) :vide;
  var i,j :entier;
  début
  pour i allant de 1 à n faire
    pour j allant de 1 à m faire
      M[i][j]=valeurInitiale
    finpour
  finpour
  retourner()
finfonction

Complexité : O(nm)

V-D-3. Somme de deux matrices réelles

 
Sélectionnez
fonction sommeMatrice(ref M1,M2 :tableau[1..n] de tableau [1..m]  de réels) :
                      tableau[1..n] de tableau [1..m]  de réels;
  var i,j :entier;
  var M :tableau[1..n] de tableau [1..m] de réels;
  début
  pour i allant de 1 à n faire
    pour j allant de 1 à m faire
      M[i][j]=M1[i][j]+M2[i][j];
    finpour
  finpour
  retourner(M)
finfonction

Complexité : O(nm)

VI. Tri non récursif

On considérera dans tout ce chapitre que l'on manipule des entiers. L'objet du tri est d'ordonner une séquence de N entiers. On considérera que ces entiers sont rangés dans un tableau

 
Sélectionnez
var T :tableau[1..N] d'entiers;

De plus, on considéra que l'ordre est croissant.

VI-A. Tri sélection

Ce tri est basé sur l'algorithme de recherche du minimum On adapte cet algorithme pour pouvoir effectuer la recherche dans un sous-tableau. On a le déroulement ici

 
Sélectionnez
fonction minimumSoustableau(ref T :tableau[1..N] d'entiers, val Imin,Imax :entier) :entier; 
  var sauv :entier;
  début
    sauv=Imin;
    pour i allant de Imin+1 à Imax faire
      si T[i]<T[sauv] alors
        sauv=i;
      finsi
    finpour
    retourner(sauv);
  fin
finfonction
  
fonction triSelection(ref T :tableau[1..N] d'entiers) :vide;
  var i,j,indice_cle :entier;
  début
    pour i allant de 1 à N-1 faire
      indice_cle=minimumSoustableau(T,i,N);
      echange(T[i],T[indice_cle]);
    finpour
  fin
finfonction

Propriété 6.1. La complexité de l'algorithme triSelection sur une instance de taille N est O(n2)

VI-B. Tri insertion et tri à bulle

Propriété 6.2. Soit T un tableau d'entiers trié d'indice variant entre i et j. Soit e un entier quelconque, alors on a l'une des propriétés suivantes :

  • e≤T[i] ;
  • il existe un unique entier k dans [i..j-1] tel que T[k]<e≤T[k+1] ;
  • e>T[j].

On déduit de cette propriété deux algorithmes permettant de trier un tableau.

VI-B-1. Tri insertion

 
Sélectionnez
fonction triInsertion(ref T :tableau[1..N] d'entiers) :vide;
  var i,j,cle :entier;
  début
    pour i allant de 2 à N faire
      cle=T[i];
      j=i-1;
      tant que j>0 et T[j]>cle faire
        T[j+1]=T[j];
        j=j-1;
      fintantque
      T[j+1]=cle;
    finpour
  fin

On a le déroulement ici

Propriété 6.3. La complexité de l'algorithme triInsertion sur une instance de taille N est :

  • au minimum en O(N) ;
  • au maximum et en moyenne en kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( N ^{2}\right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

Idée de la démonstration
La boucle « pour » s'effectue systématiquement et demandera O(N)opérations.
La boucle « tant que » effectue au minimum 1 opération (cas où les nombres sont déjà triés) et au maximum O(N).
La boucle « tant que » effectue en moyenne O(N/2) opérations.

VI-B-2. Tri à bulle

 
Sélectionnez
fonction triBulle(ref T :tableau[1..N] d'entiers) :vide;
  var i,j,cle :entier;
  début
    pour i allant de 1 à N-1 faire
      pour j allant de N à i+1 par pas de -1 faire
        si T[j]<T[j-1] alors
          echange(T,j,j-1);
        finsi
      finpour
    finpour
  fin

On a le déroulement ici

Propriété 6.4. La complexité de l'algorithme triBulle sur une instance de taille N est kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( N ^{2}\right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

VI-C. Fusion de tableaux triés

Lorsque deux tableaux T1 et T2 sont triés, il est aisé de construire un nouveau tableau contenant la séquence triée regroupant les séquences correspondantes à T1 et T2.

 
Sélectionnez
PREMIERE VERSION
fonction fusion(ref T1 :tableau[1..N1] d'entier;
                ref T2 :tableau[1..N2] d'entier
                ) :tableau[1..N1+N2] d'entier;
  var I1,I2,i :entier;
  var T :tableau[1..N1+N2]d'entier;
  début
    I1=1;
    I2=1;
    pour i allant de 1 à N1+N2 faire
      si T1[I1]≤T2[I2] alors
        T[i]=T1[I1];
        I1=I1+1;
      sinon
        T[i]=T2[I2];
        I2=I2+1;
      finsi
    finpour
    retourner(T)
  fin
finfonction

Complexité : O(n)

Cette version ne fonctionne pas toujours. Par exemple, si I1 a dépassé N1 et vaut par exemple N1+1, on comparera T1[N1+1] à T2[I2] ce qui n'a pas de sens. Il faut donc utiliser un algorithme exact. On a le déroulement ici

VI-D. Tri par dénombrement

Soit une séquence d'éléments de [0..k], il est alors possible de réaliser l'histogramme des valeurs. Par suite le tri des éléments de la séquence se fait en temps linéaire O(n).

 
Sélectionnez
fonction triHisto(ref T :tableau[1..N] d'entiers) :vide;
  var H :tableau[0..maximum(T)] d'entier;
  var i,j,k,max : entier;
  début
    init(H,0);
    pour i allant de 1 à N faire
      H[T[i]]=H[T[i]]+1;
    finpour
    i=1;
    max :=maximum(T);
    pour j allant de 0 à max faire
        pour k allant de 1 à H[j] faire
          T[i]=j;
          i=i+1;
        finpour
    finpour
  fin
finfonction

On a le déroulement ici

VII. Retour sur les fonctions, récursivité

VII-A. Visibilité

Comme vu au chapitre Codage et structures de contrôle, on peut déclarer dans une fonction des variables et des fonctions locales :

 
Sélectionnez
  fonction NomDeFonction (ListeParamètres) :TypeRésultat;
    //déclarations des variables ou fonctions locales
     début
      // partie instruction qui contient l'appel à retourne
     fin
  finFonction

La multi-imbrication possible des fonctions entraîne l'existence de problèmes de visibilité : entre les variables et entre les fonctions.

VII-A-1. Visibilité d'une variable

  • Règle 1 : Une variable V (locale ou non) est visible depuis sa déclaration jusqu'au marqueur finFonction  de la fonction F où elle a été déclarée.
  • Règle 2 : Si une fonction G est locale à F et déclare une variable V déjà déclarée dans F alors la variable originelle est momentanément cachée.

VII-A-2. Exemple

Soit la fonction P suivante :

 
Sélectionnez
fonction P (....) :....;
  var x,y,z  : entier ; 

  fonction R() :vide;
    var z,u,v  : entier ;
    début
      z=0;
      u=6;
      ...      
    fin ;
  finFonction 

  fonction Q(ref x :entier ) :....;
     var u,y  : entier ;
    début
      y=4;
      x=x+y;
      u=7
    fin ;
  finFonction 

  début
    x=1;
    y=2;
    z=3;
    R() ...        
    Q(z);
  fin 
finFonction
  • La fonction P déclare trois variables locales x, y, z et deux fonctions locales Q et R.
  • La fonction Q déclare deux variables locales u, y et un paramètre x.
  • La fonction R déclare trois variables locales z, u et v.

On a le déroulement ici

VII-A-3. Visibilité d'une fonction

Une fonction est visible depuis la fin de son entête jusqu'au finFonction de la fonction où elle a été déclarée. Cependant comme pour les variables, elle peut momentanément être cachée par une autre fonction ayant le même entête (surcharge).

VII-A-3-a. Exemple

La fonction P suivante est annotée pour préciser la visibilité des fonctions Q,R,T.

 
Sélectionnez
fonction P(....) :....;
  .....
  fonction Q(....) :.....;
    .....
    fonction R(...) :.....;
        ....
        début
          ....// on peut utiliser P,Q,R
        fin 
    finFonction ;
    début
        ....// on peut utiliser P,Q,R
    finFonction
  fonction T(...) :...;
    début
       ....// on peut utiliser P,Q,T mais pas R
    finFonction ;
  début
   ... //// on peut utiliser P,Q,T mais pas R
  fin
finFonction

VII-B. Récursivité

La récursivité consiste à remplacer une boucle par un appel à la fonction elle-même. Considérons la suite factorielle, elle est définie par :

  • 0!=1
  • n!=n(n-1)!

La fonction peut s'écrire simplement

 
Sélectionnez
fonction factorielle(val n :entier) :entier;
  début
    si (n==0) 
      retourne(1)
    sinon 
      retourne(factorielle(n-1)*n)
    finsi
  fin
finfonction;

On a le déroulement ici. On peut décrire sur le papier les changements et les appels sous la forme suivante :

Image non disponible

Plusieurs appels à la fonction peuvent être exécutés dans son corps. Soit la suite dite de Fibonacci définie par :

  • kitxmlcodeinlinelatexdvpu_{0}=1finkitxmlcodeinlinelatexdvp
  • kitxmlcodeinlinelatexdvpu_{1}=1finkitxmlcodeinlinelatexdvp
  • kitxmlcodeinlinelatexdvpu_{n}=u_{n+1}+u_{n+2}\ pour\ n> 2finkitxmlcodeinlinelatexdvp

la fonction s'écrit tout aussi simplement

 
Sélectionnez
fonction fibo(val n :entier) :entier;
  début
    si (n==0) ou (n==1) alors
      retourne(1)
    sinon 
      retourne(fibo(n-1)+fibo(n-2))
    finsi
  fin
finfonction;

On a le déroulement ici. On peut décrire sur le papier les changements et les appels sous la forme suivante :

Image non disponible

VII-C. Complexité

Examinons la suite définie par

  • kitxmlcodeinlinelatexdvpu_{1}=1finkitxmlcodeinlinelatexdvp
  • kitxmlcodeinlinelatexdvpu_{n}=u_{n-1}+n\ pour\ n>1finkitxmlcodeinlinelatexdvp

Une fonction permettant le calcul de son nième terme est :

 
Sélectionnez
fonction suite(val n :entier) :entier;
  var i,s :entier;
  début
    s=0;
    pour i allant de 1 à n faire
      s=s+i;
    finpour;
    retourner(s)
  fin
finfonction;

L'exemple ci-dessus devient en algorithme récursif :

 
Sélectionnez
fonction suiteR(val n :entier) :entier;
  début
    si n==1 alors
      retourne(1)
    sinon
      retourne(suiteR(n-1)+n) 
    finsi
   fin
finfonction;

La complexité en nombre d'opérations de suite et suiteR est en O(n). On aurait donc tendance à préférer suiteR pour sa lisibilité. Cependant, si on examine la complexité en mémoire, suite est en O(1) alors que suiteR est en O(n). La programmation non récursive est donc plus efficace.
L'utilisation de la récursivité ne doit pas se faire au détriment de l'efficacité.

VII-D. Exemples

Chaque fois que l'on désire programmer une fonction récursive, on doit répondre aux questions suivantes :

  • comment le problème au rang n se déduit-il de la solution à un (des) rang(s) inférieur(s) ? ;
  • quelle est la condition d'arrêt de la récursivité ?

VII-D-1. Recherche d'un élément dans un tableau d'entiers

 
Sélectionnez
fonction cherche(ref T :tableau[min_indice..max_indice] d'éléments;
                 val e : élément) :entier;
  début
    si T[min_indice]==e alors
      retourner(min_indice)
    sinon 
      si min_indice == max_indice alors
        retourner(NULL)
      sinon
        retourner(cherche(T[min_indice+1..max_indice],e))
      finsi
    finsi
  fin
finfonction

VII-D-2. Minimum dans un tableau d'entiers

 
Sélectionnez
fonction minimumTableau(ref T :tableau[1..N] d'entiers;
                        val Imin :entier) :entier; 
  var sauv :entier;
  début
    si Imin==N alors
      retourner(T[N])
    sinon
      sauv= minimumTableau(T,Imin+1];
      si T[Imin]<sauv alors
        retourner(T[Imin])
      sinon
        retourner(sauv)
      finsi
    finsi
  fin
finfonction

VIII. Diviser pour régner

VIII-A. Dichotomie

La dichotomie fait partie des méthodes dites « diviser pour régner ». Elle consiste pour un objet de taille N à exécuter un algorithme de façon à réduire le problème à un objet de taille n/2. On répète alors l'algorithme de réduction sur ce dernier objet. Ainsi, il suffit de connaître la résolution pour un problème de taille faible (typiquement N=1 ou N=2) pour obtenir la totalité de la résolution.
Ce type d'algorithme est souvent implémenté de manière récursive. Lorsque cette technique est utilisable, elle conduit à un algorithme très efficace et très lisible.
Il est parfois nécessaire de prétraiter les données avant d'appeler la fonction récursive. La fonction récursive est alors une fonction locale à la fonction d'appel.

VIII-B. Exemples

VIII-B-1. Recherche du zéro d'une fonction croissante


Soit g une fonction croissante sur un intervalle [a,b] et telle que f(a)≤0 et f(b)≥0. L'algorithme ci-dessous permet de trouver la valeur x de [a,b] telle que f(x)=0 avec une précision e.

 
Sélectionnez
fonction zero(ref g(val n :réel) :fonction;val a,b,e :réel) :réel;
  var M :réel;
    début
      M=g((a+b)/2);
      si |M|<e alors
        retourne((a+b)/2) 
      sinon 
        si M>0 alors
          zero(g,a,(a+b)/2,e)
        sinon
          zero(g,(a+b)/2,b,e)
        finsi      
      finsi      
    fin
finfonction

VIII-B-2. Trouver un élément dans un tableau ordonné

Nous avons déjà traité cet algorithme sous une autre forme au chapitre Tableaux.

Propriété 8.1. T un tableau d'entiers triés d'indice variant entre d et f. Posons kitxmlcodeinlinelatexdvpm=\left | \left ( i+j \right ) /\ 2\ \right |finkitxmlcodeinlinelatexdvp. Soit e un entier appartenant à la séquence contenue dans T. On a l'une des propriétés suivantes :

  • T[m]=e ;
  • e est dans la séquence contenu dans T[d..m-1] ;
  • e est dans la séquence contenu dans T[m+1..f].
 
Sélectionnez
fonction cherche(ref T :tableau[1..N]d'entiers; val e :entier) :entier;
  var d,f :entier;
  fonction chercheRec(ref T :tableau[1..N]d'entiers; val d,f,e :entier) :entier;
    var m;
    début
      si f==d alors 
        si T[d]==e alors
           retourner(f)
        sinon 
           retourner(NUL)
        finsi
      sinon
        m=partieEntiere((d+f)/2);
        si T[m]<e alors
          retourner(chercheRec(T,m+1,f,e))
        sinon
          retourner(chercheRec(T,d,m,e))
        finsi
      finsi
    fin
  finfonction

  début
    d=1;
    f=N;
    retourner(chercheRec(T,d,f,e))
  fin
finfonction

Propriété 8.2. La complexité de la fonction cherche est O(log2(n)).

idée de la preuve La complexité de la fonction cherche est donnée par la complexité de chercheRec. Soit f(n) le nombre de tests effectués par cette fonction. On a :
kitxmlcodeinlinelatexdvpf\left ( n \right )=2+f\left ( n/2 \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp

f(1)=2.

Soit p tel que kitxmlcodeinlinelatexdvp2^{p}\leq n\leq 2^{p+1}finkitxmlcodeinlinelatexdvp. On a donc kitxmlcodeinlinelatexdvpp\leq log_{2}\left ( n \right )\leq p+1finkitxmlcodeinlinelatexdvp. De plus :
kitxmlcodeinlinelatexdvpf\left ( n \right )=2\sum_{i=0}^{p}1finkitxmlcodeinlinelatexdvp et donc kitxmlcodeinlinelatexdvpf\left (n \right )=2\times \left ( p+1 \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

VIII-B-3. Remarque

L'algorithme de multiplication de deux matrices de dimension nxn s'implémente facilement en kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( n^{3} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp. Strassen a montré qu'en utilisant une méthode diviser pour régner la multiplication peut s'effectuer en kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( n^{ln\left ( 7 \right )/ln\left ( 2 \right )} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp(courbes).

VIII-C. Complexité

Un algorithme diviser pour régner a la structure suivante :

  1. Construire une solution élémentaire pour n≤n0 ;
  2. Pour résoudre un problème de taille n>n0, l'algorithme consiste à décomposer le problème en sous-problèmes ayant tous la taille n/b (peut-être approximativement) ;
  3. À appliquer l'algorithme à tous les sous-problèmes ;
  4. À construire une solution du problème en composant les solutions des sous-problèmes.

La complexité en temps de l'algorithme est donc déterminée par une équation de récurrence de la forme :

kitxmlcodelatexdvpC\left ( n \right )=aC\left ( n/b \right )+d\left ( n \right )finkitxmlcodelatexdvp

qui après résolution permet de montrer que cette méthode conduit à des algorithmes plus efficaces en nombre d'opérations. Cependant, ceci ne doit pas occulter l'aspect mémoire. La complexité en mémoire doit rester d'un ordre raisonnable. (cf. récursivitéRécursivité).

IX. Tris récursifs

On considérera dans tout ce chapitre que l'on manipule des entiers. L'objet du tri est d'ordonner une séquence de N entiers. On considérera que ces entiers sont rangés dans un tableau :

 
Sélectionnez
var T :tableau[1..N] d'entiers;

De plus, on considéra que l'ordre est croissant.

IX-A. Tri fusion

Cet algorithme consiste à diviser la séquence d'entiers en deux sous-séquences, à les trier de manière récursive, puis à fusionner les deux sous-séquences triées. On utilise la fonction fusion vue au chapitre tris non récursifs

 
Sélectionnez
fonction triFusion(ref T :tableau[1..N]d'entiers) :vide;
  var d,f :entier;
  fonction fusionLocal(ref T :tableau[1..N] d'entier;
                          val d,m,f :entier) :vide;
    var C :tableau[1..f-d+1]d'entier;
    début
       C :=fusion(T,T,d,m,m+1,f);
       copie(C,T,d,f,d);
    fin
  finfonction
  fonction triFusionRec(ref T :tableau[1..N]d'entiers; val d,f :entier) :vide;
    début
      si d<f alors
        m=partieEntiere((d+f)/2);
        triFusionRec(T,d,m);
        triFusionRec(T,m+1,f);
        fusionLocal(T,d,m,f);
      finsi
    fin
  finfonction 
  début
    trifusionRec(T,1,N)
  fin
finfonction

On a le déroulement ici
Propriété 9.1. La complexité du tri fusion pour une séquence de n éléments est kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( n\ log_{2}\left ( n \right )\right )finkitxmlcodeinlinelatexdvpO(nlog2(n)).

idée de la preuve La complexité de la fonction triFusion est donnée par la complexité de triFusionRec. Soit f(n) le nombre de tests effectués par cette fonction. On a :

kitxmlcodelatexdvpf\left ( n \right )=1+2f(\left | n/2 \right |)+3nfinkitxmlcodelatexdvp

f(1)=0.

Soit p tel que kitxmlcodeinlinelatexdvp2^{p}\leq n\leq 2^{p+1}finkitxmlcodeinlinelatexdvp. On a donc kitxmlcodeinlinelatexdvpp\leq log_{2}\left ( n \right )\leq p+1finkitxmlcodeinlinelatexdvpp≤log2(n)≤ p+1.

On en déduit :

kitxmlcodelatexdvpf\left ( n \right )=\sum_{i=0}^{p}2^{i}+3pnfinkitxmlcodelatexdvp

et

kitxmlcodelatexdvpf\left ( n \right )=2^{p+4}+3pn-1finkitxmlcodelatexdvp

IX-B. Tri rapide

Cet algorithme consiste à utiliser une valeur x de la séquence pour diviser la séquence d'entiers en deux sous-séquences :

  • l'ensemble des valeurs inférieures ou égales à x ;
  • l'ensemble des valeurs supérieures à x.

Puis la procédure s'effectue récursivement sur les deux sous-séquences.

 
Sélectionnez
fonction triRapide(ref T :tableau[1..N]d'entiers) :vide;
  fonction diviserSequence(ref T :tableau[1..N] d'entier;
                          val d,f :entier) :entier;
    var x,i :entier;
    début
      x=T[f];
      i=d-1;
      pour j allant de d à f-1 faire
        si T[j]≤x alors
          i=i+1;
          echanger(T,i,j);
        finsi
      finpour
      echanger(T,i+1,f);
      retourner(i+1);
    fin
  finfonction
  fonction triRapideRec(ref T :tableau[1..N]d'entiers; val d,f :entier) :vide;
    var p :entier;
    début
      si d<f alors
        p=diviserSequence(T,d,f);
        triRapideRec(T,d,p-1);
        triRapideRec(T,p+1,f);
      finsi
    fin
  finfonction 
  début
    triRapideRec(T,1,N)
  fin
finfonction

On a le déroulement ici

Propriété 9.2. La complexité du tri rapide pour une séquence de n éléments est

  • au maximum en kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( n^{2} \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp,
  • en moyenne et au minimum en kitxmlcodeinlinelatexdvpO\left ( n\ log\left ( n \right ) \right )finkitxmlcodeinlinelatexdvp.

X. Listes

X-A. Définition

Définition 6.1. Une liste est une table d'association à clé unique telle que

  • le nombre d'éléments de la table (dimension ou taille) est variable ;
  • l'accès aux éléments s'effectue indirectement par le contenu de la clé qui le localise appelée pointeur.

La complexité de l'accès à un élément par son pointeur est O(1).
Si p est un pointeur vers un élément alors contenu(p) est l'élément lui-même. Un pointeur qui n'adresse aucun élément a pour valeur NIL. On écrit en EXALGO pour déclarer un pointeur :

 
Sélectionnez
nom_pointeur=^type_predefini;

On écrit en EXALGO pour déclarer une liste :

 
Sélectionnez
type_liste=liste de type_predefini;

La manipulation des éléments de la liste dépend des fonctions définies comme s'exécutant en temps O(1).

X-B. Liste simplement chainée

Définition 6.2. Une liste est dite simplement chainée si les opérations suivantes s'effectuent en O(1) :

  • accès
 
Sélectionnez
fonction premier(val L :type_liste) :^type_predefini;
fonction suivant(val L :type_liste;
                 val P :^type_predefini) :^type_predefini;
fonction listeVide(val L :type_liste) :booléen;
  • modification
 
Sélectionnez
fonction créer liste(ref L :type_liste) :vide;
fonction insérerAprès(val x :type_prédéfini;
                      ref L :type_liste;
                      P :^type_predefini) :vide;
fonction insérerEnTete(val x :type_prédéfini;
                      ref L :type_liste) :vide;
fonction supprimerAprès(ref L :type_liste;val P :^type_predefini) :vide;
fonction supprimerEnTete(ref L :type_liste) :vide;

On écrira en EXALGO listeSC pour préciser qu'il s'agit d'une liste simplement chainée.

X-B-1. Test de fin de liste

 
Sélectionnez
fonction estDernier(ref L :listeSC de type_prédéfini;
                  ref P :^type_prédéfini) :booléen;
    début
      retourner(suivant(L,P)=NIL)
    fin
finfonction

X-B-2. Chercher un élément dans une liste

 
Sélectionnez
fonction chercher(ref L :listeSC de type_prédéfini;
                  ref E :type_prédéfini) :^type_predefini;
  début
  var p :^type_prédéfini;
  début
    si listeVide(L) alors
      retourner(NIL)
    sinon
      p=premier(L);
      tant que non(estDernier(L,p)) et (contenu(p)!=e) faire
          p=suivant(L,p);
      fintantque
      si (contenu(p)!=e) alors
         retourner(NIL)
      sinon
         retourner(p)
      finsi
    finsi
  fin
finfonction

Complexité :

  • minimum : O(1)
  • maximum : O(n)

X-B-3. Trouver le dernier élément

 
Sélectionnez
fonction trouverDernier(ref L :listeSC de type_prédéfini) :^type_predefini;
  var p :^type_prédéfini;
  début
    si listeVide(L) alors
      retourner(NIL)
    sinon
      p=premier(L);
      tant que non(estDernier(L,P)) faire
          p=suivant(L,p);
      fintantque
      retourner(p)
    finsi
  fin
finfonction

Complexité : O(n).

X-C. Liste doublement chaînée

Définition 6.3. Une liste doublement chaînée est une liste pour laquelle les opérations en temps O(1) sont celles des listes simplement chaînées auxquelles on ajoute les fonctions d'accès

 
Sélectionnez
fonction dernier(val L :type_liste) :^type_predefini;
fonction précédent(val L :type_liste;
                   val P :^type_predefini) :^type_predefini;

On écrira en EXALGO listeDC pour préciser qu'il s'agit d'une liste doublement chaînée.

X-C-1. Supprimer un élément

 
Sélectionnez
fonction supprimer(ref L :listeDC de type_predefini;
                   val e : type_prédéfini) :booléen;
  var p,prec,suiv :^type_prédéfini;
  début
    p=chercher(L,e);
    si p==NIL alors
      retourner(FAUX)
    sinon
      si estPremier(L,p) alors
        supprimerEnTete(L)
      sinon
        prec=précédent(L,p);
        supprimerApres(L,prec);
      finsi
      retourner(VRAI)
    finsi
  fin
finfonction

Complexité

  • minimum : O(1)
  • maximum : O(n)

X-D. Quelques algorithmes

X-D-1. Taille

 
Sélectionnez
fonction taille(val L :type_liste) :entier;
  var p :^type_prédéfini;
  var t :entier;
  début
    si listeVide(L) alors
      retourner(0)
    sinon
      retourner(1+taille(suivant(L,premier(L))))
    finsi
  fin
finfonction

Complexité : O(n).

X-D-2. Insérer dans une liste triée

On suppose la liste triée doublement chainée dans l'ordre croissant

 
Sélectionnez
fonction insertionTrie(ref L :listeDC de type_prédéfini;
                     val e : type_prédéfini) :vide;
  var p :^type_prédéfini;
  début
    si listeVide(L) alors
      insererEnTete(e,L)
    sinon
      si contenu(premier(L))>e alors
        insererEnTete(e,L)
      sinon
        insererTrie(suivant(L,premier(L)),e)
      finsi
    finsi
  fin
finfonction

Complexité moyenne : O(n).

XI. Une implémentation de liste simplement chainée de caractères

On considérera dans tout ce chapitre que l'on a des valeurs qui correspondent à un caractère.

XI-A. Qu'est-ce qu'implémenter

Pour certaines structures de données, l'ensemble des langages de programmation proposent une traduction immédiate. Pour d'autres, il n'existe pas de traduction immédiate. Il faut alors définir explicitement l'algorithme de chacune des primitives.

Exemple - les listes. On doit définir le stockage de la liste, et en fonction de ce stockage comment s'effectue par exemple l'adjonction.

L'implémentation doit respecter la complexité des primitives à part celle d'initialisation (celle-ci ne s'exécutera qu'une fois).

Exemple - les listes. On utilise souvent les fonctions ajouter et supprimer, mais une seule fois creerListe.

XI-B. Choix de la structure

Ici nous allons choisir de ranger les éléments dans un tableau « suffisamment grand ».
Chaque élément du tableau est une paire (valeurElement,pointeurSuivant). Un pointeur est la valeur d'un index du tableau ainsi l'accès au suivant est en complexité O(1). La zone de stockage peut donc être décrite par :

 
Sélectionnez
elementListe=structure
                 valeur :car;
                 suivant :entier;
             finstructure;

stockListe=tableau[1..tailleStock] d'elementListe;

La valeur du pointeur (champ suivant) est donc un entier compris entre 0 et tailleStock. La valeur 0 correspondant à l'absence d'élément suivant. Le premier élément doit être accessible en O(1), il faut donc conserver son index. Si la liste est vide, par convention, l'index du premier sera 0. On peut donc représenter une liste par la structure suivante :

 
Sélectionnez
listeSC_Car=structure
              tailleStock :entier;
              premier :entier;
              vListe :stockListe;
            finstructure;

Le tableau de stockage étant grand, mais pas illimité, il faudra prévoir que l'espace de stockage puisse être saturé.

XI-C. Primitives d'accès

Ces fonctions sont immédiates.

 
Sélectionnez
fonction premier(val L :listeSC_Car) :entier;
  début
    retourner L.premier;
  fin;
finfonction

fonction suivant(val L :listeSC_Car,P :entier) :entier;
  début
    retourner L.vListe[P].suivant;
  fin
finfonction

fonction listeVide(val L :listeSC_Car) :booléen;
  début
    retourner L.premier==0;
  fin
finfonction

XI-D. Gestion de l'espace de stockage

Pour ajouter un élément, il faut pouvoir trouver un élément « libre » dans le tableau.
Une première solution consiste à marquer les éléments libres du tableau (par exemple champ suivant de l'élément a pour valeur -1). Dans ce cas, il faudra parcourir le tableau (complexité O(n/2) en moyenne). Par suite, la primitive insérerAprès ne sera plus en complexité O(1) puisqu'il faudra d'abord trouver un élément libre.
Une solution compatible avec la complexité des primitives consiste à gérer cet espace de stockage en constituant la liste des cellules libres. On modifie donc en conséquence la description de listeSC_Car :

 
Sélectionnez
listeSC_Car=structure
        tailleStock :entier;
        premier :entier;
        premierLibre :entier;
        vListe :stockListe;
      finstructure;

Par convention, l'espace de stockage sera saturé lorsque l'index premierLibre vaut 0 (la liste des cellules libres est vide). On définit donc la fonction de test :

 
Sélectionnez
fonction listeLibreVide(val L :listeSC_Car) :booléen;
  début
    retourner L.premierLibre==0;
  fin
finfonction

On définit deux primitives liées à la gestion du stockage :

  • mettreCellule : met une cellule en tête d'une liste ;
  • prendreCellule : supprime la cellule de tête d'une liste.

Les opérations sont respectivement de type insererEnTete et supprimerEnTete. Préciser la liste sur laquelle s'effectue l'opération revient à préciser le pointeur de tête sur lequel on travaille.

 
Sélectionnez
fonction prendreCellule(ref L :listeSC_Car,ref tete :entier) :entier;
  var nouv :entier;
  début
    nouv=tete;
    tete=suivant(L,nouv);
    retourner nouv;
  fin
finfonction
fonction mettreCellule(ref L :listeSC_Car,val P :entier,ref tete :entier) :vide;
  début
    L.vListe[P].suivant=tete;
    tete=P;
  fin
finfonction

XI-E. Primitives de modifications

 
Sélectionnez
fonction créer_liste(ref L :listeSC_Car;val tailleMax :entier) :vide;
  var i :entier;
  début
    L.tailleStock=tailleMax;
    L.premier=0;
    L.premierLibre=1;
    pour i allant de 1 à L.tailleStock-1 faire
       L.vListe[i].suivant=i+1;
    finpour
    L.vListe[tailleStock].suivant=0;
  fin
finfonction
fonction insérerAprès(val x :car; ref L :listeSC_Car; val P :entier) :bool;
var nouv :entier;
  début
    si listeLibreVide(L) ou P==0 alors
      retourner faux;
    sinon
      nouv=prendreCellule(L,L.premierLibre);
      L.vListe[nouv].valeur=x;
      L.vListe[nouv].suivant=suivant(L,P);
      L.vListe[P].suivant=nouv;
      retourner vrai;
    finsi
  fin
finfonction
      
fonction insérerEnTete(val x :car;ref L :listeSC_Car) :bool;
var nouv :entier;
  début
    si listeLibreVide(L) alors
      retourner faux;
    sinon
      nouv=prendreCellule(L,L.premierLibre);
      L.vListe[nouv].valeur=x;
      mettreCellule(L,nouv,L.premier);
      retourner vrai;
   finsi
  fin
finfonction
      
fonction supprimerAprès(ref L :listeSC_Car;val P :entier) :bool;
  var suivP :entier;
  début
    suivP=suivant(L,P);
    si P==0 ou suivP==0 alors
      retourner faux;
    sinon
      L.vListe[P].suivant=suivant(L,suivP);
      mettreCellule(L,suivP,L.premierLibre);
      retourner vrai;
    findi
  fin
finfonction
      
fonction supprimerEnTete(ref L :listeSC_Car) :bool;
  var tete :entier;
  début
    si listeVide(L) alors
      retourner faux;
    sinon
      tete=L.premier;
      L.premier=suivant(L,tete);
      mettreCellule(L,tete,L.premierLibre);
      retourner vrai;
    findi
  fin
finfonction

Vous avez aimé ce tutoriel ? Alors partagez-le en cliquant sur les boutons suivants : Viadeo Twitter Facebook Share on Google+   

  

Les sources présentées sur cette page sont libres de droits et vous pouvez les utiliser à votre convenance. Par contre, la page de présentation constitue une œuvre intellectuelle protégée par les droits d'auteur. Copyright © 2016 M. Delest. Aucune reproduction, même partielle, ne peut être faite de ce site ni de l'ensemble de son contenu : textes, documents, images, etc. sans l'autorisation expresse de l'auteur. Sinon vous encourez selon la loi jusqu'à trois ans de prison et jusqu'à 300 000 € de dommages et intérêts.